Je défend une posture respectueuse des personnes concernées, à l’écoute de leur consentement et de leurs ressentis. Pour moi, le métier de journaliste est avant tout un alibi pour s’ouvrir aux autres, une façon de transmettre des histoires à la fois singulières et universelles, de favoriser l’interconnaissance et le vivre ensemble.
A la plume et/ou à l’image, je réalise des reportages et des enquêtes, pour des publications lues par les professionnels du sanitaire et social mais aussi pour la presse grand public.
Deux sujets traversent mon expérience en “fils rouges” : la filière de traite de femmes nigérianes à des fins d’exploitation sexuelle et les conditions de vie dans les bidonvilles, majoritairement habités par des migrants d’Europe de l’est d’origine rom.
- Sans-abrisme, l’épreuve d’habiter
Revue 303 - Numéro “Habiter”
texte et photo / 2022 - Violences dans le couple, protéger les enfants co-victimes
Lien social n°1328
texte et photo / 2022 - Les demandeuses d’asile et leurs enfants d’abord
Directions n° 220
texte et photo / 2023
- Les métiers de l’autonomie
Etre n° 171
texte et photo / 2023
- Avec Pégase, les enfants protégés en meilleure santé
ASH n° 3319
photo / 2024
- Où sont passé les Nigérianes des trottoirs nantais ?
Médiacités Nantes
texte / 2024
Les femmes nigérianes prises dans la traite
Bande-dessinée - Avril 2024
Illustration : Diane Morel
Éditions du Faubourg
“Cette obsession journalistique a commencé pour moi lorsque j’étais une jeune journaliste indépendante installée à Tanger, au bord du détroit de Gibraltar, au début des années 2000. Là-bas, je fais connaissance de jeunes Nigérianes en transit vers l’Espagne, elles me racontent leur parcours : de leur départ de la villede Benin-city dans l’état d’Edo à leurs espoirs . En 2005, grâce à une Bourse de la Fondation Lagardère (Prix spécial journaliste), je pars enquêter à la source de cette filière de trafic humain, assitant aux cérémonies “Juju” scellant le serment d’allégeance qui les lie à leur proxénète, la “madam” qui fiance leur voyage jusqu’à l’Europe en échange de leur travail....sur les trottoirs. Lorque j’arrive à Nantes dans les années, 2010 je vois de nombreuses femmes en situation de prostituion dans ma ville, plaque-trounante de cette cilière, et je rencontre les assocations qui soutiennent leurs stratégies d’émancipation.
C’est alors que Sophie Caillat, fondatrice des éditions du Faubourg, me propose de reprendre toute mon enquête sous une forme dessinée et fictionnelle, pour raconter le parcours d’une femme entremêlant toutes les histoires des femmes que j’ai croisées au cours de ma vie de journaliste.”
Cette fiction basée sur des faits réels rend grâce au courage de Faith et à ses sœurs de lutte.
Les habitants des bidonvilles
Enquêtes et témoignages - 2010-2025
J’ai publié de nombreux articles sur la difficile insertion des habitants des bidonvilles, essayant de démonter les préjugés culturels et de comprendre les mécanismes d’emprise qui freinent leur accompagnement social.
Mon travail photographique (2019-2021) Ioana et la jupe rouge raconte sous forme de conte la vie d’une fillette scolarisée avec mon fils, entre le bidonville où elle résidait à côté de chez moi, l’école puis le HLM où sa famille a été relogée.
Depuis 2024, j’ai entamé le projet Platz nette en collaboration avec la journaliste et sociologue Frédérique Letourneux: un travail de documentation sur les conditions de vie et aspiration des habitants bidonville de la Prairie de Mauves, plus important bidonville de la métropole (près de 700 personnes) qui doit être démantelé dans les prochains mois. En effet, une vaste opération de résorption a été lancée par Nantes métropole. Nous croisons photographie et éthnographie pour tenter de comprendre et faire comprendre les enjeux de ce processus pour les familles concernées. Il s’agit d’appréhender ce que cela dit de leur inscription dans la ville et notre société.
En 2025, nous nous sommes rendues en Roumanie, afin de rencontrer des familles du bidonville de la Prairie de Mauves rentrées pour l’été dans leurs villages d’origine - situés près du Danube dans le judet de Mehedinti (dans le sud-ouest du pays près de la frontière avec la Bulgarie et la Serbie).